WALLONIE ELEVAGES  • 

JUILLET 2019 

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Le coût envisagé pour l’aménagement du bâtiment existant 

avoisinera 1,7 à 1,8 millions d’€. C’est un projet important au 

niveau de la Province qui prendra en charge cet investissement 

et mettra l’outil à disposition d’une structure à créer pour 

la gestion (asbl ou coopérative). Dans cette association, la 

Province de Liège souhaiterait qu’interviennent, la ou les 

province(s) et certaines communes qui ont marqué leur 

intérêt, ainsi qu’un certain nombre de producteurs pour 

assurer à l’abattoir le meilleur fonctionnement possible. 

L’idée est que les pouvoirs publics prendraient le risque les 

premières années et qu’à terme, une fois l’outil sur les rails, ils 

puissent se désengager et confier entièrement la gestion à la 

structure ad hoc (asbl ou coopérative de producteurs).

Soutien nécessaire

Suite au dépôt du permis à Grâce-Hollogne, bien que du côté 

du fonctionnaire délégué tous les avis favorables aient été 

octroyés, la décision de la commune n’a pas été favorable au 

projet.  

Aujourd’hui, les initiateurs ont introduit un recours près du 

Ministre compétent pour essayer d’obtenir le permis. On sait 

à quel point les abattoirs de proximité peuvent représenter 

un maillon important pour le développement de la filière. 

Monsieur Denis a exprimé son souhait de voir la profession, au 

travers du Collège des producteurs, relayer cette importance 

auprès du Ministre en charge du dossier. Ce souhait a reçu 

l’assentiment de l’Assemblée.

LA DÉSINFECTION DE L’EAU DE BOISSON PAR 

ÉLECTROLYSE

Du rôle de l’eau

L’eau transporte les aliments jusqu’aux 

cellules et elle transporte les déchets 

jusqu’aux organes d’élimination. Plus 

l’eau de boisson est pure, meilleures 

sont ces 2 fonctions. Par conséquent, 

les qualités bactériologiques et physico-

chimiques de l’eau sont effectivement un 

paramètre clé pour la santé et les résultats 

technico-économiques de l’élevage.

Le biofilm

Des bactéries contenues dans l’eau peuvent adhérer à une 

surface, en l’occurrence les conduites d’eau sous basse 

pression. Les bactéries s’agglutinent, forment des petites 

colonies et produisent une matrice qui les protège. C’est ce 

que l’on appelle le biofilm bactérien. Lorsqu’il est bien installé, 

ce biofilm libère des bactéries et contamine l’eau de boisson.

« Une désinfection efficace de l’eau en élevage doit préserver 

un contenu sain et la propreté des canalisations du début 

jusqu’en bout de ligne ».

investiguée. Parmi les cofacteurs recherchés figuraient E. coli 

et le virus de la bronchite infectieuse. Toutefois dans toutes 

les exploitations touchées aucune corrélation n’a été trouvée.

Ce virus n’est pas pathogène pour l’homme (ce n’est pas une 

zoonose) et il n’est pas à déclaration obligatoire. Aucune 

mesure n’est prévue pour ce virus, contrairement aux virus 

de faible pathogénicité de type H5 ou H7 pour lesquels des 

mesures existent.

La transmission a plus vraisemblablement lieu par contact 

direct (déplacement d’animaux, déplacement par personnes 

et équipement). La transmission par voie aérogène est 

beaucoup moins probable sur de longues distances (au-delà 

de 60 à 100 m).

Biosécurité renforcée

Des réglementations ont été établies pour empêcher la 

propagation du virus en renforçant la biosécurité. Un premier 

Arrêté Ministériel a été promulgué le 16 mai. Il a rapidement 

été remplacé par un autre AM du 6 juin, publié au Moniteur le 

13/6/19 (Lien : http://www.etaamb.be/fr/2019013193.html).

LA PROVINCE DE LIÈGE VEUT INVESTIR DANS UN 

ABATTOIR POUR VOLAILLES

Maillon essentiel

Au travers des réunions avec les producteurs 

locaux il est apparu aux Services agricoles 

de la Province de Liège, qu’il manquait 

un élément essentiel pour permettre 

un développement supplémentaire de 

la filière avicole. Cet élément c’est un 

abattoir de type artisanal. 

En particulier depuis la cessation 

d’activité de l’abattoir de Sclayn, il n’y a 

plus une structure d’abattage de proximité 

pour les volailles des producteurs de la 

Province de Liège à tout le moins. 

« Pour remédier à cette situation dit André Denis, Député 

provincial (Lg) (infrastructures, agriculture, ruralité, transition 

alimentaire, écologique et environnement), il a été décidé en 

2018 au niveau des Services agricoles liégeois, de mettre sur 

pied un tel abattoir à Grâce-Hollogne. »

Dans cette commune, il existe en effet sur un site industriel, 

un bâtiment relais qui conviendrait bien pour être aménagé 

en abattoir. 

Un outil artisanal de proximité

L’objectif est de constituer un outil dont la capacité ne 

dépasserait pas 200.000 volailles par an. L’abattoir qui ferait 

400 à 500 m2 fonctionnerait 3 ou 4 jours par semaine. En 

outre, dans le bâtiment existant il est prévu d’aménager un 

espace pour y faire des petites transformations (emballage 

sous vide, emballage des foies, demi carcasses, ...). 

André Denis

(Député provincial)

Patrick  Pasquet

 (Société Aceau)

COLLÈGE DES PRODUCTEURS

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